Jour 3 et 4 : Raid en traîneau à chiens
Le départ étant donné à 9h30 devant l'auberge pour rejoindre le chenil, nous nous levons vers 8h30, allons prendre un copieux petit déjeuner avec notre groupe puis on retourne dans notre chambre pour s'équiper avec la veste grand froid et les bottes sorel.
Pour le RAID, notre grand groupe de 9 est divisé en 2, un groupe de 4 et un groupe de 5. Nous nous retrouvons avec Oriane et Jody.
Maud nous rejoint, nous montons dans le van et hop direction le chenil. Ce matin il fait -20°c, il fait très beau, il n'y a pas un nuage c'est une belle journée qui va être agréable !
Arrivés au chenil, on entend déjà les chiens qui hurlent, le stress et l'impatience grandissent !
Le premier groupe parti avant nous est encore là, ils sont sur le départ. Maud commence par nous expliquer la composition d'un traîneau, avec les lignes de cou, de dos, le frein, les patins, l'ancre qui permet au traîneau de rester immobile quand on doit descendre et lâcher le frein... Elle nous montre comment mettre un harnais puis nous essayons chacun notre tour sur un des chiens de tête de Maud.
Dans chaque traîneau il y a un carton où est dessiné le traîneau et les chiens avec leurs noms. Cela nous permet de savoir qui sont les chiens de tête, les teams et les wheels. Il va nous falloir aller les prendre dans leur enclos respectif, puis les atteler.
Nous avons 1 minute par chien, Maud nous répète qu'il faut vraiment se dépêcher, les chiens sont excités !
En traîneau, le guide nous donne les instructions principalement par geste, la main levée signifie "est ce que vous êtes prêt à partir ?", on répond en levant la main si tout est ok pour nous.
Elle nous montre aussi les gestes qu'elle fera lorsqu'il faudra laisser de la distance entre nous, ou bien se rapprocher et rester coller.
Elle nous explique aussi que le matin lors du départ, un des chiens de tête du traîneau de derrière est attaché au vôtre. Le guide fera alors un signe signifiant détacher le chien du traîneau de derrière.
Les chiens sont guidés à la voix, il faut leur dire Ho Ho suivit du nom du chien quand on veut ralentir et s'arrêter, dire Stop pour marquer bien l'arrêt, tout en freinant.
On les encourages en leur disant "C'est bien" et "Allez devant ! " quand on veut qu'ils tirent plus fort.
Une fois que tout le monde a bien compris comment mettre un harnais, où attacher le chien en fonction de sa place, nous prenons notre traîneau et avançons dans l'allée centrale du chenil.
Nous tendons nos lignes de trait, prenons nos harnais (à la taille de chaque chien) et nous nous répartissons dans le chenil à la recherche de nos futurs compagnons.
Pour le RAID, notre grand groupe de 9 est divisé en 2, un groupe de 4 et un groupe de 5. Nous nous retrouvons avec Oriane et Jody.
Maud nous rejoint, nous montons dans le van et hop direction le chenil. Ce matin il fait -20°c, il fait très beau, il n'y a pas un nuage c'est une belle journée qui va être agréable !
Arrivés au chenil, on entend déjà les chiens qui hurlent, le stress et l'impatience grandissent !
Le premier groupe parti avant nous est encore là, ils sont sur le départ. Maud commence par nous expliquer la composition d'un traîneau, avec les lignes de cou, de dos, le frein, les patins, l'ancre qui permet au traîneau de rester immobile quand on doit descendre et lâcher le frein... Elle nous montre comment mettre un harnais puis nous essayons chacun notre tour sur un des chiens de tête de Maud.
Dans chaque traîneau il y a un carton où est dessiné le traîneau et les chiens avec leurs noms. Cela nous permet de savoir qui sont les chiens de tête, les teams et les wheels. Il va nous falloir aller les prendre dans leur enclos respectif, puis les atteler.
Nous avons 1 minute par chien, Maud nous répète qu'il faut vraiment se dépêcher, les chiens sont excités !
En traîneau, le guide nous donne les instructions principalement par geste, la main levée signifie "est ce que vous êtes prêt à partir ?", on répond en levant la main si tout est ok pour nous.
Elle nous montre aussi les gestes qu'elle fera lorsqu'il faudra laisser de la distance entre nous, ou bien se rapprocher et rester coller.
Elle nous explique aussi que le matin lors du départ, un des chiens de tête du traîneau de derrière est attaché au vôtre. Le guide fera alors un signe signifiant détacher le chien du traîneau de derrière.
Les chiens sont guidés à la voix, il faut leur dire Ho Ho suivit du nom du chien quand on veut ralentir et s'arrêter, dire Stop pour marquer bien l'arrêt, tout en freinant.
On les encourages en leur disant "C'est bien" et "Allez devant ! " quand on veut qu'ils tirent plus fort.
Une fois que tout le monde a bien compris comment mettre un harnais, où attacher le chien en fonction de sa place, nous prenons notre traîneau et avançons dans l'allée centrale du chenil.
Nous tendons nos lignes de trait, prenons nos harnais (à la taille de chaque chien) et nous nous répartissons dans le chenil à la recherche de nos futurs compagnons.
Photos prises le soir en revenant du RAID.
Nous sommes tous un peu perdus, le jeune homme qui s'occupe du chenil n'est pas agréable, il nous crie dessus quand on lui demande ou est tel chien ? ou quand on galère avec les lignes.
Dans les enclos il y a 4 chiens à chaque fois, lorsque l'on rentre il faut faire attention de ne pas faire sortir les autres chiens, comme ils sont tous excités cela n'arrange rien !
Une fois le chien harnaché et sorti de l'enclos il faut tant bien que mal l'emmener au traîneau, les chiens ont une force phénoménale et il faut les lever sur leurs pattes arrières pour éviter qu'ils ne vous embarquent. Autant vous dire que l'on est vite en sueur !
Heureusement Maud et le jeune homme du chenil nous aident et en une quinzaine de minutes tous les traîneaux sont prêts.
On me crie alors de monter sur mon traîneau, les deux pieds sur le frein. Je me dépêche à fermer ma grosse veste, à enfiler mes gants comme je peux. Maud me fait signe de détacher le chien de derrière. Puis je la vois lever la main. Je réponds main levée, je suis prête, excitée mais un peu inquiète !
On me détache ma corde de largage, je sens les chiens qui s'énervent et mes wheels n'arrêtent pas de donner des grands coups de reins et d'épaule pour lancer le traîneau. Maud part et les chiens se mettent à hurler deux fois plus fort !
On m'enlève mon ancre, et on me dit de n'enlever mes pieds du frein que lorsque l'on me le dira.
Quelques secondes s'écoulent, un troisième pied vient se poser sur mon frein, on me demande de me mettre sur les patins et que c'est parti. Le pied s'enlève et un "Allez Jump devant ! " retentit ! Mes chiens s'élancent, mon traîneau glisse rapidement sur la neige et m'éloigne du chenil.
Les premières secondes sont folles, on regarde ses chiens, essai d'être le mieux possible sur les patins, pas trop près/loin du traîneau.
On a des étoiles dans les yeux ! Je ne vois plus Maud, je suis déjà seule, au milieu de nulle part, c'est magique !
Un petit coup d’œil derrière moi pour m'assurer que mon mari suit bien, qu'il n'a pas de soucis et je regarde de nouveau droit devant.
Le premier virage arrive, c'est un angle à 90°c à gauche, mes chiens encore tous fous courent gaiement, ils prennent le virage rapidement, je suis un peu trop rigide sur mon traîneau et celui ci ne prend pas la courbe comme il faudrait, je chute, arrive à le coucher et tombe dans la poudreuse ! En un quart de seconde je me relève, mon traîneau est déjà à plus de 20m ! Je cours derrière mais ne le rattrape pas... J'ai chaud, l'adrénaline de la chute, le fait de courir avec autant d'épaisseur de vêtements me donnent super chaud !
Maud qui s'est retournée arrête mes chiens, j'arrive enfin à mon traîneau qui s'est relevé tout seul avec la vitesse ! Je saute sur le frein, me retourne et voit que mon mari vient aussi de chuter dans le virage !
Plus rapide que moi il aura le temps de rattraper son traîneau, de le relever et de remonter dessus ! Un warrior mon mari ♥
Tout le monde tombera à cette endroit, Maud nous l'avait dit, c'est le jeu !
Le RAID se poursuit, je reprendrai une gamelle dans l'heure qui suit, histoire de prendre un bain de poudreuse !
Mon mari se prendra un arbre et cassera le bumper de son traîneau (arceau de devant), lors de cet "accident avec la nature" le choc cassera le mousqueton de ses chiens de tête, ces derniers se feront la malle et heureusement Jody qui est devant lui rattrapera ses deux chiens. Après réparation nous reprenons la route tranquillement.
Les chiens vont à une vitesse d'environ 10km/h, c'est rapide quand on regarde comment glissent les patins sur la neige/glace et cela permet aussi d'avoir le temps d'admirer le paysage.
Le paysage est très plat, il n'y a pas de relief en Finlande, le paysage se compose de lacs et de forêts, c'est très beau, on trouve ça superbe !
Nous glissons pendant plus d'une heure, en forêt on se retrouve à descendre des coteaux entre les arbres, il faut freiner pour ne pas que le traîneau prenne trop de vitesse et ne vienne taper les chiens, il faut aussi que la ligne de trait soit bien tendue, on apprend donc à freiner avec le pied droit, mais aussi avec le pied gauche en fonction de l'inclinaison du traîneau et de la vitesse à adopter.
C'est un vrai régal, mes chiens ont un bon rythme, je rattrape constamment Maud qui me dit que j'ai un attelage de compet' !
Arrive la pause déjeuner, déjà ! waouh le temps passe vite, il est plus de 13h !
Nous nous arrêtons à un Fire Place à coté d'une rivière, il y a du courant et elle n'est pas gelée partout, on a même pu apercevoir un oiseau qui pêchait (cincle plongeur). Pendant que les hommes préparent le feu et font chauffer de l'eau pour le café, je câline les chiens, les remerciant pour les efforts fournis. Je prendrais aussi quelques photos.
Nous sommes tous un peu perdus, le jeune homme qui s'occupe du chenil n'est pas agréable, il nous crie dessus quand on lui demande ou est tel chien ? ou quand on galère avec les lignes.
Dans les enclos il y a 4 chiens à chaque fois, lorsque l'on rentre il faut faire attention de ne pas faire sortir les autres chiens, comme ils sont tous excités cela n'arrange rien !
Une fois le chien harnaché et sorti de l'enclos il faut tant bien que mal l'emmener au traîneau, les chiens ont une force phénoménale et il faut les lever sur leurs pattes arrières pour éviter qu'ils ne vous embarquent. Autant vous dire que l'on est vite en sueur !
Heureusement Maud et le jeune homme du chenil nous aident et en une quinzaine de minutes tous les traîneaux sont prêts.
On me crie alors de monter sur mon traîneau, les deux pieds sur le frein. Je me dépêche à fermer ma grosse veste, à enfiler mes gants comme je peux. Maud me fait signe de détacher le chien de derrière. Puis je la vois lever la main. Je réponds main levée, je suis prête, excitée mais un peu inquiète !
On me détache ma corde de largage, je sens les chiens qui s'énervent et mes wheels n'arrêtent pas de donner des grands coups de reins et d'épaule pour lancer le traîneau. Maud part et les chiens se mettent à hurler deux fois plus fort !
On m'enlève mon ancre, et on me dit de n'enlever mes pieds du frein que lorsque l'on me le dira.
Quelques secondes s'écoulent, un troisième pied vient se poser sur mon frein, on me demande de me mettre sur les patins et que c'est parti. Le pied s'enlève et un "Allez Jump devant ! " retentit ! Mes chiens s'élancent, mon traîneau glisse rapidement sur la neige et m'éloigne du chenil.
Les premières secondes sont folles, on regarde ses chiens, essai d'être le mieux possible sur les patins, pas trop près/loin du traîneau.
On a des étoiles dans les yeux ! Je ne vois plus Maud, je suis déjà seule, au milieu de nulle part, c'est magique !
Un petit coup d’œil derrière moi pour m'assurer que mon mari suit bien, qu'il n'a pas de soucis et je regarde de nouveau droit devant.
Le premier virage arrive, c'est un angle à 90°c à gauche, mes chiens encore tous fous courent gaiement, ils prennent le virage rapidement, je suis un peu trop rigide sur mon traîneau et celui ci ne prend pas la courbe comme il faudrait, je chute, arrive à le coucher et tombe dans la poudreuse ! En un quart de seconde je me relève, mon traîneau est déjà à plus de 20m ! Je cours derrière mais ne le rattrape pas... J'ai chaud, l'adrénaline de la chute, le fait de courir avec autant d'épaisseur de vêtements me donnent super chaud !
Maud qui s'est retournée arrête mes chiens, j'arrive enfin à mon traîneau qui s'est relevé tout seul avec la vitesse ! Je saute sur le frein, me retourne et voit que mon mari vient aussi de chuter dans le virage !
Plus rapide que moi il aura le temps de rattraper son traîneau, de le relever et de remonter dessus ! Un warrior mon mari ♥
Tout le monde tombera à cette endroit, Maud nous l'avait dit, c'est le jeu !
Le RAID se poursuit, je reprendrai une gamelle dans l'heure qui suit, histoire de prendre un bain de poudreuse !
Mon mari se prendra un arbre et cassera le bumper de son traîneau (arceau de devant), lors de cet "accident avec la nature" le choc cassera le mousqueton de ses chiens de tête, ces derniers se feront la malle et heureusement Jody qui est devant lui rattrapera ses deux chiens. Après réparation nous reprenons la route tranquillement.
Les chiens vont à une vitesse d'environ 10km/h, c'est rapide quand on regarde comment glissent les patins sur la neige/glace et cela permet aussi d'avoir le temps d'admirer le paysage.
Le paysage est très plat, il n'y a pas de relief en Finlande, le paysage se compose de lacs et de forêts, c'est très beau, on trouve ça superbe !
Nous glissons pendant plus d'une heure, en forêt on se retrouve à descendre des coteaux entre les arbres, il faut freiner pour ne pas que le traîneau prenne trop de vitesse et ne vienne taper les chiens, il faut aussi que la ligne de trait soit bien tendue, on apprend donc à freiner avec le pied droit, mais aussi avec le pied gauche en fonction de l'inclinaison du traîneau et de la vitesse à adopter.
C'est un vrai régal, mes chiens ont un bon rythme, je rattrape constamment Maud qui me dit que j'ai un attelage de compet' !
Arrive la pause déjeuner, déjà ! waouh le temps passe vite, il est plus de 13h !
Nous nous arrêtons à un Fire Place à coté d'une rivière, il y a du courant et elle n'est pas gelée partout, on a même pu apercevoir un oiseau qui pêchait (cincle plongeur). Pendant que les hommes préparent le feu et font chauffer de l'eau pour le café, je câline les chiens, les remerciant pour les efforts fournis. Je prendrais aussi quelques photos.
Nous aurons des croques monsieur à manger ! Cuits au feu c'est top ! Maud nous proposera aussi des épis de maïs avec un beurre persillé ! super bon, je garde l'idée pour le refaire à la maison :)
La pause du midi durera environ 1h, les chiens se feront rapidement entendre ! il est temps de repartir avant qu'ils ne fassent des noeuds dans les lignes !
L'après midi se passera sans heurt, vers 15h20 Maud nous proposera de faire une boucle afin de ne pas rentrer tout de suite au camp, nous feront 1h10 de rab ! un vrai plaisir :)
Nous arrivons au camp à 16h30, il fait déja nuit. l'autre groupe est déjà là, ils ont attachés leurs chiens et prennent un café autour du feu.
Nous alignons nos traîneaux, mettons nos ancres et détachons nos chiens un par un. Maud nous indique où les attacher et surtout nous conseille de les mettre dans l'ordre dans lequel ils sont attelés au traîneau, ce sera utile pour le lendemain quand il faudra remettre les chiens à l'attelage. Cette tache terminée, les chiens débarrassés de leur harnais, câlinés et installés, nous découvrons notre cabane.
La pause du midi durera environ 1h, les chiens se feront rapidement entendre ! il est temps de repartir avant qu'ils ne fassent des noeuds dans les lignes !
L'après midi se passera sans heurt, vers 15h20 Maud nous proposera de faire une boucle afin de ne pas rentrer tout de suite au camp, nous feront 1h10 de rab ! un vrai plaisir :)
Nous arrivons au camp à 16h30, il fait déja nuit. l'autre groupe est déjà là, ils ont attachés leurs chiens et prennent un café autour du feu.
Nous alignons nos traîneaux, mettons nos ancres et détachons nos chiens un par un. Maud nous indique où les attacher et surtout nous conseille de les mettre dans l'ordre dans lequel ils sont attelés au traîneau, ce sera utile pour le lendemain quand il faudra remettre les chiens à l'attelage. Cette tache terminée, les chiens débarrassés de leur harnais, câlinés et installés, nous découvrons notre cabane.
Photo prise le lendemain matin au levé du soleil.
Nous découvrons la cabane, une pièce de taille moyenne avec le poêle à bois, un coin cuisine avec des plaques au gaz et 2 lits superposés.
Une autre pièce donnant sur une chambre est attenante à la cabane.
En enfilade après cette pièce nous tombons dehors, sur une sorte de passerelle, toujours en enfilade on arrive dans le sas du sauna et le sauna à droite.
Dans la cabane il fait 10°c et il reste des braises dans le poêle ! Il y a dû avoir des personnes cette nuit et la cabane est encore chaude ! Qu'elle chance ! Comme il n'y a pas d’électricité nous allumons des bougies et gardons nos frontales sur la tête.
Nous mettons du bois dans le poêle, et dans le poêle du sauna. Les hommes vont chercher de l'eau dans le lac.
On prend un thé, nous nous posons une vingtaine de minutes puis il est l'heure d'aller nourrir les chiens.
Nous retrouvons tout le monde dehors là ou sont attachés les chiens, il faut à la hache couper les blocs de viande gelés de 10kg.
Les blocs ont été mis au sauna pour être moins gelés mais ce n'est pas flagrant. Les hommes se proposent pour la découpe. Chaque chien à le droit à un bloc d'1kg de viande. Les petits éclats de viande sont mélanger à des croquettes, le tout baigné dans de l'eau chaude afin de préparer une soupe aux chiens. Celle ci leur permet de se réhydrater et de se réchauffer un peu.
Les pauvres, quand on aime les bêtes c'est dur de se dire qu'ils vont passer la nuit dehors, par -20/-25°c. Même s'ils sont habitués et que c'est leur quotidien, j'ai eu un pincement au cœur.
Nous nourrissons les chiens puis regagnons la cabane où nous allons préparer notre dîner. Ce soir c'est boulettes de viande, courgettes et pâtes ! Nickel !
Anectode : Le premier seau d'eau ramené du lac sera bu par nous 4 à une vitesse folle, nous nous servions de plein verre pour étancher notre soif. L'eau froide est délicieuse et aucuns de nous ne doute, ce n'est qu'une fois le seau vide que l'on s'aperçevra que nous ne l'avons pas fait bouillir... Bref fous rires garantis, nous nous imaginons déjà tous malades, devant courir aux toilettes sèches dehors ...
Par chance, l'eau est tellement froide et les lacs tellement pur, nous n'avons rien eu du tout !
Un petit tour au sauna pour remettre du bois et voir la température, environ 45°c, ça monte ça monte ! On met de l'eau à chauffer, histoire de pouvoir se laver avant de dormir. On a pas énormément transpiré mais on sent tous le chien ...
Dans notre cabane il fait déjà plus de 25°c, le repas est en train de cuire, nous papotons avec Oriane et Jody ainsi qu'avec Maud, on rigolera beaucoup ce soir là ! La température ne cessera de monter, dans le coin cuisine il fera 45°c ! Une vrai fournaise.
Après le repas tout le monde ira faire un brin de toilette au sauna, on a tous un look d'enfer en maillot de bain et boots aux pieds pour traverser la passerelle enneigée. Le sauna atteindra les 85°c, l'eau dans les seaux n'aura pas dépassée 10°c mais il fait tellement chaud que tant pis, on se douche rapidement et hop au lit !
Il faut savoir que le poële est équipé d'une cuve que l'on remplie d'eau, celle ci entoure le foyer ou le feu brûle, cela permet d'avoir de l'eau chaude, un petit robinet sur le côté permet de la récupérer.
Mais nous ne le savions pas et ce n'est qu'après s'être douché à l'eau froide que l'on à vu le système... bien sûr nous n'avions pas mis d'eau dans la cuve >< Cela nous à de nouveau fait rire, pauvres de nous !
De retour dans la cabane nous choisissons nos lits, les filles en haut, les hommes en bas. Maud dormira dans la chambre à côté. Il fait une chaleur impensable alors que dehors il fait -20°c.
Nous nous endormons dans des lits peu confortables, les matelas sont tellement fins que l'on sent toutes les lattes en bois.
Après avoir trouvé une position satisfaisante je sombre dans le sommeil, il est environ 22h.
Je me réveille vers 1h du matin, il fait frais et je tire mon duvet. Moins d'un quart d'heure après j'entends du bruit, j'aperçois Jody qui remet du bois dans le feu.
Je me rendors mais à 2h25 je meurs de chaud et j'ai très envie de faire pipi ! Rhoo qu'elle galère. Les toilettes sèches ne sont pas attenantes à la cabane. Je descends de mon lit, ma frontale à la main, essayant de ne pas réveiller les autres. Trop tard, le temps de mettre mon pantalon de ski, mes boots et mon manteau j'ai fais boule à facettes avec ma frontale ... Jody me demande ce que je fais, le lui dis que je vais aux toilettes puis je sors. Je prends une grande bouffée d'air frais et éclaire autour de moi. J'ai un peu la flippe mais je me rassure rapidement, les chiens sont là, si ils entendent une mouche voler ils aboieront ! Je vais donc aux toilettes, tranquillement par -20°c. ( bon, ok, on y reste pas trois jour hein parce que la petite brise elle pique les fesses !)
De retour dans la cabane, je rejoins rapidement mon lit et me rendors, le reste de la nuit sera mitigé, dur de trouver une position confortable et surtout j'ai chaud.
8h30 mon téléphone sonne... C'est le matin, et on est déjà plus ou moins tous réveillés. La nuit n'a pas été terrible, les filles ont eu chaud et les mecs ont eu froid.
Il faut dire qu'avec un poêle à bois, pas évident de gérer la température.
Nous nous levons et nous préparons, Maud nous rejoint et fait chauffer de l'eau. Le petit déjeuner est complet, pain de mie, beurre, confiture, céréales, boissons chaudes. De quoi prendre des forces pour la deuxième journée du RAID. Jody et Oriane mangeront des pâtes qui restait de la veille, courageux quand même !
Avant de partir il faut faire le ménage dans la cabane, les hommes vont couper du bois afin d'en remettre pour les prochains, on vide les cendres des poêles, fait la vaisselle, passe un coup de balais, on range les duvets et nos affaires.
Nous allons préparer nos chiens, le groupe de Baptiste est déjà parti. Il faut vérifier qu'il n'y ait pas de soucis et retirer les crottes.
J'en profite pour tous les câliner, et les encourager. Ils sont en forme et impatients de repartir.
Nous ré-alignons nos traîneaux, nos lignes et passons les harnais à nos chiens avant de les mettre en place.
Maud nous a donné comme instructions de tous l'aider à mettre ses chiens à l'attelage, une fois son traîneau prêt, nous passerons au mien, quand il est prêt, je me prépare et monte sur mon traîneau, les 2 pieds sur le frein et ainsi de suite pour les autres.
Mon mari à deux nouveaux chiens à son attelage, un de ses chiens était blessé alors on l'a ramené au chenil pour le soigner et on lui en a ramener deux autres. Mon mari à changer plusieurs fois de place avec son traîneau la veille, ses chiens ayant une allure plus tranquille il est passé de derrière moi à 4ème, puis dernier. Aujourd'hui il reste dernier mais avec 1 chien de plus et aucun de blessé il devrait retrouver un meilleur rythme.
Tout le monde est prêt, Maud vient détacher nos cordes de largages, ainsi que nos ancres. Elle lève la main, moi à mon tour, Oriane, Jody et mon Mari sont prêts aussi. Je détache le chien de tête du traîneau derrière moi (comme la veille), et après avoir écouté les instructions de départ, j'ordonne à mes chiens de démarrer. "Jump, Woody devant ! Allez devant " !
Il fait très beau aujourd'hui encore et aussi froid que la veille. Nous sommes à l'aise sur nos traîneaux, on profite un max de cette journée.
Pour moi tout se passera pour le mieux, mon mari aura lui quelques difficultés, ses chiens ne l'écoutant pas, il s'est retrouvé à plusieurs reprises sur le mauvais chemin. Ses chiens tournaient trop tôt à l'entrée des bois, il se retrouvait alors en parallèle de nous, devant traverser des passages en étant mal positionné etc... Son frein ne remontera pas automatiquement non plus (un tendeur relève le frein quand le pied ne l'enclenche pas) un mousqueton tordu laissera le frein mordre la neige, ralentissant considérablement son traîneau et épuisant ses chiens. En tentant d'arranger cela, il perdra le talkie walkie et s'en apercevra peu de temps après et avertira Maud lors d'un arrêt rapide. C'est embêtant pour le talkie mais les chemins sont souvent empruntés et ils devraient le retrouver.
Une autre anecdote très marrante à raconter aussi : nous sommes tous arrêtés, les uns derrière les autres. Maud me dit de laisser de la distance, une bonne vingtaine de secondes entre tous les traîneaux. Je fais passer le mot et attends. Une fois le temps écoulé je pars. Je me retourne après de longues secondes pour checker derrière moi et des sons me viennent à l'oreille, je regarde alors le traîneau de Jody qui me suit et il est vide, Jody court derrière ! Je stoppe mes chiens et me retourne en gardant un pied sur le frein, je vois ses chiens qui arrivent rapidement sur moi et il faut absolument que je les arrête. Je tends le bras mais la chienne de tête m'esquive en allant à droite, j'arrive malgré tout à attraper une ligne mais le traîneau seul ayant pris de la vitesse il vient me percuter de plein fouet, je tombe à la renverse dans la neige. Mon pied ne tenant plus le frein de mon propre traineau, mes chiens partent et embarquent donc mon traîneau à vive allure. Tout cela se passe en quelques secondes bien sûr ! Le traîneau de Jody m'ayant percutée celui-ci s'est renversé et Jody arrive à ce moment là, il monte dessus et repart, me laissant là, voyant les deux traîneaux s'éloigner.
Oriane et mon mari sont encore arrêtés et hurlent "Maud, Maud !!!" mais elle est à plus d'1km maintenant. Elle finit par se retourner pour vérifier derrière elle et s'arrête, voyant mon traîneau arriver seul.
Oriane viendra à ma rencontre et me proposera de me ramener, je monte alors derrière elle.
Je rejoins mon traîneau, Jody me demande si ça va et m'explique que ses chiens lui ont fait 2 faux départs mais qu'au second il était moins vigilant et le traîneau lui est parti sous les doigts. Il a donc tenté de le rattraper à la course !
Maud, elle, n'a pas compris, elle a vu mon traîneau arriver seul et Jody derrière l'air de rien alors que moi je suis de l'autre côté du lac toute seule ... Elle rigolera bien quand elle aura l'explication de tout ça !
J'aurais en plus en souvenir, un joli bleu sur le genou, là ou le bumper est venu me taper ! c'est le jeu ^^
Nous repartons, nous glissons et nous arrêtons pour se re coller quand on doit traverser des routes, ou bien changer de direction. A ce moment là mon mari aura de nouveau des ennuis, sa ligne de trait s'est coincée sous le patin droit de son traîneau. Cela produit une friction et empêche le traîneau d'avancer, les chiens tirent mais ça n'avance quasiment pas. Mon mari passera donc 2h à courir pour aider les chiens et faire avancer l'attelage. Nous devant nous l'attendons parfois 7/8 minutes.
Je demande à Maud si c'est normal que son traîneau mette autant de temps, il a 6 chiens et ne pèse pas 150kg !
Elle me répond que les chiens sont fatigués et qu'on arrive à la fin de la journée.
Quelques arrêts plus tard elle ira vérifier quand même car mon mari n'en pouvait plus, il était livide et épuisé. C'est à ce moment là qu'elle s'apercevra du problème, enlevant la ligne coincée, les chiens se sentent de suite mieux et mon mari peut arrêter de courir et se laisser tirer.
La journée est terminée il est 16h et nous rentrons au chenil, nous entendons les hurlements des chiens au fur et à mesure que l'on se rapproche.
Arrivés au chenil, nous nous occupons de nos chiens et les remettons dans leur enclos, ils sont contents d'aller dans leur niche pour se reposer. Nous rangerons les harnais par taille, vérifierons que nous n'oublions rien dans le traîneau, on range l'ancre et les lignes et on va garer son traîneau.
Maud qui doit rester au chenil nous dit qu'un van vient nous chercher, cinq petites minutes après le van arrive et nous ramène à l'auberge.
Dans le van on peut voir la température, il fait -26°c.
Arrivés à l'auberge tout le monde est impatient de prendre une vraie douche et de s'allonger dans un lit confortable. Nous nous retrouverons pour l'apéritif vers 19h.
Petit tour à la salle matériels pour récupérer notre combinaison intégrale et notre casque pour le RAID motoneige.
A l'auberge, on montre les photos prises dans la journée et on papote avec l'autre groupe qui était avec Baptiste. Tout le monde est ravi de cette expérience magique.
Ceux qui sont tombés payent leur verre ! Les anecdotes sont racontées dans une bonne ambiance, les guides sont là aussi et c'est super de pouvoir parler avec eux après la journée.
Ce raid de deux jours en immersion totale était vraiment une magnifique expérience, à la fois humaine et sportive.
Après le repas notre guide motoneige viendra nous voir vite fais, rendez vous 10h demain matin pour le briefing.
Nous découvrons la cabane, une pièce de taille moyenne avec le poêle à bois, un coin cuisine avec des plaques au gaz et 2 lits superposés.
Une autre pièce donnant sur une chambre est attenante à la cabane.
En enfilade après cette pièce nous tombons dehors, sur une sorte de passerelle, toujours en enfilade on arrive dans le sas du sauna et le sauna à droite.
Dans la cabane il fait 10°c et il reste des braises dans le poêle ! Il y a dû avoir des personnes cette nuit et la cabane est encore chaude ! Qu'elle chance ! Comme il n'y a pas d’électricité nous allumons des bougies et gardons nos frontales sur la tête.
Nous mettons du bois dans le poêle, et dans le poêle du sauna. Les hommes vont chercher de l'eau dans le lac.
On prend un thé, nous nous posons une vingtaine de minutes puis il est l'heure d'aller nourrir les chiens.
Nous retrouvons tout le monde dehors là ou sont attachés les chiens, il faut à la hache couper les blocs de viande gelés de 10kg.
Les blocs ont été mis au sauna pour être moins gelés mais ce n'est pas flagrant. Les hommes se proposent pour la découpe. Chaque chien à le droit à un bloc d'1kg de viande. Les petits éclats de viande sont mélanger à des croquettes, le tout baigné dans de l'eau chaude afin de préparer une soupe aux chiens. Celle ci leur permet de se réhydrater et de se réchauffer un peu.
Les pauvres, quand on aime les bêtes c'est dur de se dire qu'ils vont passer la nuit dehors, par -20/-25°c. Même s'ils sont habitués et que c'est leur quotidien, j'ai eu un pincement au cœur.
Nous nourrissons les chiens puis regagnons la cabane où nous allons préparer notre dîner. Ce soir c'est boulettes de viande, courgettes et pâtes ! Nickel !
Anectode : Le premier seau d'eau ramené du lac sera bu par nous 4 à une vitesse folle, nous nous servions de plein verre pour étancher notre soif. L'eau froide est délicieuse et aucuns de nous ne doute, ce n'est qu'une fois le seau vide que l'on s'aperçevra que nous ne l'avons pas fait bouillir... Bref fous rires garantis, nous nous imaginons déjà tous malades, devant courir aux toilettes sèches dehors ...
Par chance, l'eau est tellement froide et les lacs tellement pur, nous n'avons rien eu du tout !
Un petit tour au sauna pour remettre du bois et voir la température, environ 45°c, ça monte ça monte ! On met de l'eau à chauffer, histoire de pouvoir se laver avant de dormir. On a pas énormément transpiré mais on sent tous le chien ...
Dans notre cabane il fait déjà plus de 25°c, le repas est en train de cuire, nous papotons avec Oriane et Jody ainsi qu'avec Maud, on rigolera beaucoup ce soir là ! La température ne cessera de monter, dans le coin cuisine il fera 45°c ! Une vrai fournaise.
Après le repas tout le monde ira faire un brin de toilette au sauna, on a tous un look d'enfer en maillot de bain et boots aux pieds pour traverser la passerelle enneigée. Le sauna atteindra les 85°c, l'eau dans les seaux n'aura pas dépassée 10°c mais il fait tellement chaud que tant pis, on se douche rapidement et hop au lit !
Il faut savoir que le poële est équipé d'une cuve que l'on remplie d'eau, celle ci entoure le foyer ou le feu brûle, cela permet d'avoir de l'eau chaude, un petit robinet sur le côté permet de la récupérer.
Mais nous ne le savions pas et ce n'est qu'après s'être douché à l'eau froide que l'on à vu le système... bien sûr nous n'avions pas mis d'eau dans la cuve >< Cela nous à de nouveau fait rire, pauvres de nous !
De retour dans la cabane nous choisissons nos lits, les filles en haut, les hommes en bas. Maud dormira dans la chambre à côté. Il fait une chaleur impensable alors que dehors il fait -20°c.
Nous nous endormons dans des lits peu confortables, les matelas sont tellement fins que l'on sent toutes les lattes en bois.
Après avoir trouvé une position satisfaisante je sombre dans le sommeil, il est environ 22h.
Je me réveille vers 1h du matin, il fait frais et je tire mon duvet. Moins d'un quart d'heure après j'entends du bruit, j'aperçois Jody qui remet du bois dans le feu.
Je me rendors mais à 2h25 je meurs de chaud et j'ai très envie de faire pipi ! Rhoo qu'elle galère. Les toilettes sèches ne sont pas attenantes à la cabane. Je descends de mon lit, ma frontale à la main, essayant de ne pas réveiller les autres. Trop tard, le temps de mettre mon pantalon de ski, mes boots et mon manteau j'ai fais boule à facettes avec ma frontale ... Jody me demande ce que je fais, le lui dis que je vais aux toilettes puis je sors. Je prends une grande bouffée d'air frais et éclaire autour de moi. J'ai un peu la flippe mais je me rassure rapidement, les chiens sont là, si ils entendent une mouche voler ils aboieront ! Je vais donc aux toilettes, tranquillement par -20°c. ( bon, ok, on y reste pas trois jour hein parce que la petite brise elle pique les fesses !)
De retour dans la cabane, je rejoins rapidement mon lit et me rendors, le reste de la nuit sera mitigé, dur de trouver une position confortable et surtout j'ai chaud.
8h30 mon téléphone sonne... C'est le matin, et on est déjà plus ou moins tous réveillés. La nuit n'a pas été terrible, les filles ont eu chaud et les mecs ont eu froid.
Il faut dire qu'avec un poêle à bois, pas évident de gérer la température.
Nous nous levons et nous préparons, Maud nous rejoint et fait chauffer de l'eau. Le petit déjeuner est complet, pain de mie, beurre, confiture, céréales, boissons chaudes. De quoi prendre des forces pour la deuxième journée du RAID. Jody et Oriane mangeront des pâtes qui restait de la veille, courageux quand même !
Avant de partir il faut faire le ménage dans la cabane, les hommes vont couper du bois afin d'en remettre pour les prochains, on vide les cendres des poêles, fait la vaisselle, passe un coup de balais, on range les duvets et nos affaires.
Nous allons préparer nos chiens, le groupe de Baptiste est déjà parti. Il faut vérifier qu'il n'y ait pas de soucis et retirer les crottes.
J'en profite pour tous les câliner, et les encourager. Ils sont en forme et impatients de repartir.
Nous ré-alignons nos traîneaux, nos lignes et passons les harnais à nos chiens avant de les mettre en place.
Maud nous a donné comme instructions de tous l'aider à mettre ses chiens à l'attelage, une fois son traîneau prêt, nous passerons au mien, quand il est prêt, je me prépare et monte sur mon traîneau, les 2 pieds sur le frein et ainsi de suite pour les autres.
Mon mari à deux nouveaux chiens à son attelage, un de ses chiens était blessé alors on l'a ramené au chenil pour le soigner et on lui en a ramener deux autres. Mon mari à changer plusieurs fois de place avec son traîneau la veille, ses chiens ayant une allure plus tranquille il est passé de derrière moi à 4ème, puis dernier. Aujourd'hui il reste dernier mais avec 1 chien de plus et aucun de blessé il devrait retrouver un meilleur rythme.
Tout le monde est prêt, Maud vient détacher nos cordes de largages, ainsi que nos ancres. Elle lève la main, moi à mon tour, Oriane, Jody et mon Mari sont prêts aussi. Je détache le chien de tête du traîneau derrière moi (comme la veille), et après avoir écouté les instructions de départ, j'ordonne à mes chiens de démarrer. "Jump, Woody devant ! Allez devant " !
Il fait très beau aujourd'hui encore et aussi froid que la veille. Nous sommes à l'aise sur nos traîneaux, on profite un max de cette journée.
Pour moi tout se passera pour le mieux, mon mari aura lui quelques difficultés, ses chiens ne l'écoutant pas, il s'est retrouvé à plusieurs reprises sur le mauvais chemin. Ses chiens tournaient trop tôt à l'entrée des bois, il se retrouvait alors en parallèle de nous, devant traverser des passages en étant mal positionné etc... Son frein ne remontera pas automatiquement non plus (un tendeur relève le frein quand le pied ne l'enclenche pas) un mousqueton tordu laissera le frein mordre la neige, ralentissant considérablement son traîneau et épuisant ses chiens. En tentant d'arranger cela, il perdra le talkie walkie et s'en apercevra peu de temps après et avertira Maud lors d'un arrêt rapide. C'est embêtant pour le talkie mais les chemins sont souvent empruntés et ils devraient le retrouver.
Une autre anecdote très marrante à raconter aussi : nous sommes tous arrêtés, les uns derrière les autres. Maud me dit de laisser de la distance, une bonne vingtaine de secondes entre tous les traîneaux. Je fais passer le mot et attends. Une fois le temps écoulé je pars. Je me retourne après de longues secondes pour checker derrière moi et des sons me viennent à l'oreille, je regarde alors le traîneau de Jody qui me suit et il est vide, Jody court derrière ! Je stoppe mes chiens et me retourne en gardant un pied sur le frein, je vois ses chiens qui arrivent rapidement sur moi et il faut absolument que je les arrête. Je tends le bras mais la chienne de tête m'esquive en allant à droite, j'arrive malgré tout à attraper une ligne mais le traîneau seul ayant pris de la vitesse il vient me percuter de plein fouet, je tombe à la renverse dans la neige. Mon pied ne tenant plus le frein de mon propre traineau, mes chiens partent et embarquent donc mon traîneau à vive allure. Tout cela se passe en quelques secondes bien sûr ! Le traîneau de Jody m'ayant percutée celui-ci s'est renversé et Jody arrive à ce moment là, il monte dessus et repart, me laissant là, voyant les deux traîneaux s'éloigner.
Oriane et mon mari sont encore arrêtés et hurlent "Maud, Maud !!!" mais elle est à plus d'1km maintenant. Elle finit par se retourner pour vérifier derrière elle et s'arrête, voyant mon traîneau arriver seul.
Oriane viendra à ma rencontre et me proposera de me ramener, je monte alors derrière elle.
Je rejoins mon traîneau, Jody me demande si ça va et m'explique que ses chiens lui ont fait 2 faux départs mais qu'au second il était moins vigilant et le traîneau lui est parti sous les doigts. Il a donc tenté de le rattraper à la course !
Maud, elle, n'a pas compris, elle a vu mon traîneau arriver seul et Jody derrière l'air de rien alors que moi je suis de l'autre côté du lac toute seule ... Elle rigolera bien quand elle aura l'explication de tout ça !
J'aurais en plus en souvenir, un joli bleu sur le genou, là ou le bumper est venu me taper ! c'est le jeu ^^
Nous repartons, nous glissons et nous arrêtons pour se re coller quand on doit traverser des routes, ou bien changer de direction. A ce moment là mon mari aura de nouveau des ennuis, sa ligne de trait s'est coincée sous le patin droit de son traîneau. Cela produit une friction et empêche le traîneau d'avancer, les chiens tirent mais ça n'avance quasiment pas. Mon mari passera donc 2h à courir pour aider les chiens et faire avancer l'attelage. Nous devant nous l'attendons parfois 7/8 minutes.
Je demande à Maud si c'est normal que son traîneau mette autant de temps, il a 6 chiens et ne pèse pas 150kg !
Elle me répond que les chiens sont fatigués et qu'on arrive à la fin de la journée.
Quelques arrêts plus tard elle ira vérifier quand même car mon mari n'en pouvait plus, il était livide et épuisé. C'est à ce moment là qu'elle s'apercevra du problème, enlevant la ligne coincée, les chiens se sentent de suite mieux et mon mari peut arrêter de courir et se laisser tirer.
La journée est terminée il est 16h et nous rentrons au chenil, nous entendons les hurlements des chiens au fur et à mesure que l'on se rapproche.
Arrivés au chenil, nous nous occupons de nos chiens et les remettons dans leur enclos, ils sont contents d'aller dans leur niche pour se reposer. Nous rangerons les harnais par taille, vérifierons que nous n'oublions rien dans le traîneau, on range l'ancre et les lignes et on va garer son traîneau.
Maud qui doit rester au chenil nous dit qu'un van vient nous chercher, cinq petites minutes après le van arrive et nous ramène à l'auberge.
Dans le van on peut voir la température, il fait -26°c.
Arrivés à l'auberge tout le monde est impatient de prendre une vraie douche et de s'allonger dans un lit confortable. Nous nous retrouverons pour l'apéritif vers 19h.
Petit tour à la salle matériels pour récupérer notre combinaison intégrale et notre casque pour le RAID motoneige.
A l'auberge, on montre les photos prises dans la journée et on papote avec l'autre groupe qui était avec Baptiste. Tout le monde est ravi de cette expérience magique.
Ceux qui sont tombés payent leur verre ! Les anecdotes sont racontées dans une bonne ambiance, les guides sont là aussi et c'est super de pouvoir parler avec eux après la journée.
Ce raid de deux jours en immersion totale était vraiment une magnifique expérience, à la fois humaine et sportive.
Après le repas notre guide motoneige viendra nous voir vite fais, rendez vous 10h demain matin pour le briefing.